7 décembre 2007
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De ce que j’en sais le programme du tandem infernal Vigny / Augusto tournerait autour d’un mot, sacré pour Vigny :
« U R B A N I S M E »
« U R B A N I S M E »
Mais qu’est-ce que l’URBANISME ?
A ma connaissance il s’agit de l'aménagement des espaces publics et privés, de l'organisation du bâti et des activités économiques et d'une manière générale de la morphologie de la ville et de l'organisation des réseaux qui la composent.
Pluridisciplinaire, l’urbanisme intéresse plusieurs catégories professionnelles selon le domaine d'étude: des architectes, des ingénieurs, des économistes et des juristes, des sociologues, des géographes, des paysagistes, et même des archéologues, des historiens et des psychologues. A aucun moment il n’est question de carrossier, que vient faire Augusto dans cette aventure ? Il est vrai qu’il a quelques connaissances en matière immobilière, mieux encore, peut-être caresse-t-il l'espoir de construire à Annemasse une réplique du stade du dragon de Porto (52 000 places)soit !
Après trente longues années de gestion socialo-délirante la ville d’Annemasse compte bientôt 26% de logements sociaux, parallèlement les industries ont disparu laissant place au chômage et à la précarité. C’est vrai il y a Genève « l’eldorado » pompe aspirante de notre main d’œuvre qualifiée et miroir aux alouettes pour les autres, mais justement les autres, les sans grades, les petits, les non qualifiés que deviennent-ils ? Faut-il continuer sur ce rythme, densifier notre parc de logements sociaux et accueillir toujours plus d’ayants droits sans avoir les emplois à mettre en face ?
Personnellement je pense que la construction de nouveaux logements sociaux à Annemasse constitue un appel aux populations les plus fragiles à venir s’installer, je ne le souhaite pas.
Faut-il, comme le souhaite Robert Borrel, construire dans le quartier de la gare de grands ensembles et espérer voir s’y installer une importante organisation internationale non gouvernementale avec son cortège d’emplois à la clef, alors que Genève toute proche leurs tend les bras ?
Je ne le pense pas non plus !
A tout miser sur l’urbanisme, depuis des années on a oublié les femmes et les hommes qui vivent et espèrent travailler dans notre cité frontalière. Se pose aussi le problème de la mixité sociale très fortement menacée par la hausse vertigineuse des prix de l’immobilier, ce qui induit un dangereux mouvement de repli communautaire générateur de tensions voire d’insécurité. A la ségrégation sociale et raciale on voit s’ajouter une ségrégation spatiale avec la ghettoïsation de nos quartiers SUD. Les jeunes de ces quartiers ne fréquentent plus le centre ville sauf peut être les indispensables « restaurants kebabs » qui fleurissent un peu partout. Le communautarisme qui prévaut dans ces quartiers est terrible pour qui veut bien ouvrir les yeux, les « grands » frères, qui n’ont de grand que le nom et certainement pas les idées, s’autoproclament « EDUCATEURS » mais entretiennent consciencieusement un phénomène qui leur permet de prospérer tranquillement. Ils sont les maitres des lieux « stratégiques » (MJC SUD, Centre commercial, terrain de sport, etc……).
Le problème dépasse largement les frontières de notre cité frontalière, c’est un problème franco – français et si nous n’y faisons rien, demain Renault construira des voitures islamiques : devant pour les hommes avec vide poche spécialement calibré pour y ranger le Coran, l’indispensable CD ROM accroché au rétroviseur, derrière, séparées par une glace fumée la place des femmes avec compartiment spécial pour le foulard, dans le coffre les enfants. Et pourtant, pensez-vous que ces jeunes veulent en arriver là ? Certes NON ! Ils veulent vivre et non pas survivre.
Et l’on vient nous parler d’URBANISME, alors que c’est d’emplois dont nous manquons cruellement pour refaire d’Annemasse une ville on l’on se sente bien, une ville vivante. Le futur Maire devra imaginer et mettre en œuvre une politique du plein emploi, il devra imaginer et mettre en œuvre les conditions nécessaires pour attirer des entreprises créatrices d’emplois. Parallèlement, bien sûr, il faudra réinvestir notre centre ville, lui rendre la vie !
Bon sang, ne sommes nous pas le CARREFOUR DE L’EUROPE ! Rien que ça devrait donner envie !
Au lieu de ça on nous parle de faire des routes, des ronds points, des immeubles administratifs et que sais-je encore.
Mettons nous au travail, créons de la richesse, cet Urbanisme là, on verra après !